59 - L'éveil

Publié le par Claude Louis


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L'éveil.

Totalement d’accord avec Gérard, il est préférable de s’éveiller, de se retrouver soi-même, avant toute chose.
Pour s’éveiller aucune certitude autre que celle de voir avec certitude qui je suis ICI. Et cela ne demande aucune aptitude. Il suffit de simplement regarder ICI.

Quand, par la vision directe, je vois que je suis ICI, la Source de LA Vie, et aussi la Source de mon existence... je suis éveillé à qui je suis vraiment.

Mais pour permettre au “fils” de la Vie, moi en tant que personnalité, de continuer à jouer le jeu de l’existence avec plus de joie et de maîtrise, les aptitudes et certitudes doivent être retrouvées.

Mais, certitudes et aptitudes sont pour les états d’être, l’ensemble de la personnalité et ne sont pas spécialement utiles pour l’éveil à sa vraie nature.


Partage de Gérard de Marseille

j'aimerais réagir à ton dernier article dont il me paraît important de rappeler un passage:

Pour redevenir ce que certainement “nous n’avons jamais cessé d’être” il nous faut retrouver nos propres CERTITUDES dans les trois principaux univers.

La certitude dans le premier univers (le sien) veut dire retrouver sa maîtrise, et donc certaines aptitudes fondamentales. L’objectif est de pouvoir réellement créer et décréer dans son propre univers, l’univers de l’esprit.
C’est déjà une tâche énorme et cela n’a pas grand-chose à voir avec les diverses considérations mentales, les diverses croyances que beaucoup de chercheurs spirituels tentent de se faire croire, mais qui ne s’appuient sur aucune réalisation, qui se mesure toujours en terme de “avoir ou ne plus avoir”.

La certitude doit être retrouvée dans l’univers des autres, nous devons retrouver une excellente maîtrise de la communication vivante afin de pouvoir co-créer et co-décréer sans effort (sans mettre de pression sur l’autre), par simple accord qui apportera  compréhension et amour.
Je rappelle que la communication ce n’est pas simplement “parler”, mais c’est surtout écouter.
Parler pourrait être dans beaucoup de cas une tentative d’être point cause sans passer par le point effet.
Écouter veut dire se mettre en position d’effet, et être effet est la seule façon d’apprendre des autres. Ecouter nous donne le pouvoir de comprendre l’autre et donc de l’aimer vraiment. Mais le pouvoir d’écouter c’est aussi la capacité à faire face (confronter) ce qui EST dans l’autre et ce n’est pas forcément toujours facile.

Puis, retrouver sa certitude dans l’univers physique, c’est à dire comprendre comment il fonctionne afin de "ne pas le contrarier", faire du tai chi avec lui en s’appuyant sur ses lois, sur sa “Force”.


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Je suis parfaitement en accord avec ton point de vue quand tu dis qu'il nous faut retrouver nos propres certitudes dans nos trois niveaux d'existence, celui de l'esprit (l'univers du mental), du corps (l'univers physique) et de la relation à l'autre (l'univers de la communication vivante).

Cela ne fait aucun doute pour moi que c'est là le véritable "chemin spirituel" que nous devons suivre avec persévérance et confiance. Il se situe pourtant APRÈS l'instant d'éveil à notre véritable Nature .

Soit alors, l'existence (la vie que nous vivons) s'impose et sa réalité prévaut, on oublie de revenir à cet instant, et après l'éveil il n'y a pas de chemin spirituel, notre regard sur le monde reste limité à nos croyances délibérées, endoctrinées, ou cachées, nous pouvons peut être en parler mais nous ne le SUIVONS pas ; soit c'est CELA (d'où surgit l'ÊTRE, l'identité universelle, l'éveil) qui prévaut et on décide de "vivre avec" en y revenant sans cesse quoiqu'il arrive et quoiqu'on fasse, et c'est là que je situe le véritable “chemin spirituel”.

Il se pourrait donc bien que ce “chemin” soit mis en chantier en fait le jour où notre quête d'identité (qui ou quoi suis-je vraiment ?) prend fin. Il consiste en quelque sorte en un “va et vient” entre CELA que nous sommes vraiment sous notre propre regard, immuable, incorruptible et indestructible, et "Celui", soumis à tous les changements, (l'identité spécifique, l'être, quelqu'un) que nous  devenons sous le regard de l'autre. C'est avec ce double regard, lavé à chaque instant à sa propre Source (libre de tout et désintéressé au bon sens du terme), que nous pouvons acquérir une certaine maîtrise dans notre esprit, notre corps ou nos relations.

Me permettrais tu cependant de revenir sur la phrase "Pour redevenir ce que certainement “nous n’avons jamais cessé d’être” il nous faut retrouver nos propres CERTITUDES dans les trois principaux univers.", pour être un peu plus nuancé que toi et exprimer aussi que l'éveil à CE que nous sommes vraiment n'implique pas nécessairement une maîtrise totale dans nos sphères d'existence et, parfois, pour autant que j'ai pu l'expérimenter, aucune maîtrise du tout (aucune certitude). C'est un paradoxe. Pour vivre il nous faut des certitudes, pour VOIR CE que nous sommes, est ce indispensable ? Je n'en suis pas sûr .

Je dois cependant concéder, si je veux être honnête, qu'il me faut aussi nuancer mes propres propos:
en revenant volontiers  à la notion "de masse critique" : aurait-on besoin d'un certain SEUIL DE CERTITUDE (acquis dans nos trois univers d'existence) pour pouvoir revenir plus facilement à CE que nous n'avons jamais quitté ? Je pense que oui le plus souvent.

Peut être aussi en revenant à la notion des “niveaux de connaissance” (je ne parle pas du premier niveau “inconsciemment incompétent”, mais du deuxième niveau (consciemment incompétent) et du troisième niveau (consciemment compétent), qui ne sont pas encore “l' inconsciemment compétent” de la vraie maîtrise : UN MINIMUM DE CONSCIENCE (d'attention à) de son incompétence ou de sa compétence (et donc déjà un certain niveau de certitude) n'est-il pas nécessaire dans notre existence pour pouvoir revenir plus facilement à CE que nous n'avons jamais quitté ? Je pense aussi que oui le plus souvent.

Finalement, le fondement de ce travail spirituel (l'incontournable préalable) reste  l'éveil à sa véritable Nature et non le contraire. C'est peut être plus un travail sur la structure même de la conscience dont l'outil fondamental est l'attention que sur son contenu qui n'est que prétexte (une opportunité) à cette “révolution intérieure”.

amicalement.


Point de vue de Claude

Concernant : “l'éveil à CE que nous sommes vraiment n'implique pas nécessairement une maîtrise totale dans nos sphères d'existence”

Je suis assez d’accord sur ce point de vue. Je dirais même l’éveil n’est pas du domaine des aptitudes. De nombreux chercheurs ont de grandes aptitudes dans beaucoup de domaines, mais ils ne sont pas pour autant éveillés à qui ils sont vraiment.

Même des gens qui méditent depuis 10 ans ou plus, ou certains auteurs qui écrivent des livres sur l’éveil, la façon dont ils en parlent nous montre qu’ils ne sont pas vraiment éveillés à leur vraie nature.

Dans de nombreux cas, l’éveil est confondu avec le phénomène énergétique qu précède l’éveil.
Dans certaines voies traditionnelles, il y a un travail de clarification, différent de ce que nous faisons dans La Voie Directe, mais ayant quand même des similitudes. Ce sont des exercices de méditation ou des exercices du style “procédés objectif à la sauce de la maison”...

Et avec ces divers exercices arrive le moment où il y une dé-création importante de masse mentale. Cette transformation d’une portion importante de la réalité d’une personne, c’est de la masse qui devient énergie et lumière, et cela apporte diverses compréhensions spirituelles, d’où les phénomènes tant recherchés par les apprentis à l’éveil !

Mais selon mon expérience, ces divers phénomènes énergétique ou lumineux ne sont pas l’éveil, mais “éventuellement” précèdent l’éveil.

Il n’est pas vraiment utile de passer par les diverses techniques traditionnelles, y compris les procédés de clarification de “La Voie Directe”, pour s’éveiller. Tous ces exercices ont pour but avoué ou non de :
- Dissoudre certaines créations indésirables. (si vous ne les voulez plus, pourquoi les garder ?)
- De créer certaines créations désirables. (si vous les voulez, pourquoi ne les avez-vous pas ?)
- De développer ses aptitudes ou de simplement les réveiller. (plus de maîtrise de l'existence, pourquoi pas !)

Tout cela donne à la personne ses propres certitudes d’être, de faire et d’avoir.

Nous pourrions dire que “l’éveil nouveau” est arrivé et il est absolument et totalement inutile de faire les divers rituels traditionnels qui dans la majorité des cas ne mènent pas à l’éveil, mais plutôt aux aptitudes et qualités d’Être.

L’éveil c’est ICI et maintenant ; et ce vraiment “ici et maintenant” ne doit plus être de simples mots, mais une réalité... réalisée. C’est tellement simple !

JE VOIS ET JE BOIS À LA SOURCE DE LA VIE
Je regarde d’où je regarde et je vois la Source de l’existence...
Je mets mon attention sur d’où sort mon attention et je vois...
Je regarde vers celui qui regarde et je vois qui regarde...
Je mets mon attention sur Moi et je vois le Soi...

Ces différentes formules me permettent d’orienter mon attention, donc ma vision, dans la direction de ce qui EST.
Et ce qui EST, ICI, n’a aucun devenir, donc aucun besoin de certitude ou d’aptitude.

Quand j’oriente ma vision “en direction d’ICI” au lieu de la mettre sur “là-bas ”, je vois qui se trouve ICI.
Evidemment, celui qui se trouve ICI ne peut être que MOI... sans le moi psychologique !!! C’est ce que certains appellent le Soi.

Nous pouvons dire, que ce que je découvre “ICI” est l’Être, simple et unique, le 0 dans sa perfection, sans forme, sans existence, sans exigence, non duel... mais Vivant et conscient.

Alors que, quand je regarde là-bas, je vois “moi” et les autres “mois”, (toi) et les innombrables identités (y compris les miennes) qui sont déjà de l’avoir.

Ce que je découvre “là-bas ” est l’avoir sous ses formes infinies et toujours changeant, alors qu’ici il n’y a aucune forme et donc aucun changement.

La spiritualité, les religions, les traditions spirituelles, les exercices y compris la méditation, toutes les diverses réalités qui sont “là-bas ”, devant moi, devant mon devenir, sont tous des niveaux d’avoir et pas d’Être.

Je suis ICI l’Être, la Vie, la Vérité... Je suis là-bas mes diverses réalités


Certitude et aptitude sont utiles pour son devenir.


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